À Dijon, premières expérimentations pour lutter contre les ilots de chaleur urbains
La formation des ilots de chaleur, exacerbée ces dernières années par les longues périodes caniculaires, questionne nos modèles de conception et de construction. Des écarts de température allant jusqu’à 3°C entre le centre d’une ville et sa grande banlieue sont avérés. Fin d’année 2019, une étude menée en collaboration avec le C3E et le pôle R&D de Bouygues Construction est engagée afin de mieux comprendre le phénomène.
En accord avec les équipes Linkcity Projets Urbains, le projet urbain Pont des Tanneries a été identifié pour y mener les premières études.
Une modélisation réalisée avec le logiciel ENVI-MET à l’échelle du quartier a permis d’évaluer l’impact de nos choix urbanistiques, architecturaux, de végétalisation, de traitement des sols, de matérialité des façades…
Exemples de solutions concrètes apportées :
• la limitation des revêtements imperméables pour limiter les pointes de chaleur et diminuer l’inertie générale du quartier
• l’ajout d’ombres portées, la limitation des rayonnements vers les façades, le bon positionnement des plantations, en particulier sur les « points chauds »
La démarche se poursuit avec l’Université de Bourgogne, qui a récemment installé des capteurs multicritères (soleil, température, hygrométrie, qualité de l’air à venir) sur site. Ces données réelles pourront ainsi être suivies, partagées et analysées avec le modèle réalisé par le C3E et ce, durant toute la phase avant, pendant et après chantier.
Les équipes de Dijon travaillent d’ores et déjà à assurer une continuité de cette action en lien avec la R&D et Linkcity pour :
• alimenter la réalisation du guide de conception des bâtiments et quartiers résilients face au changement climatique prévu dans la feuille de route RSE de Linkcity
• supporter la montée en compétence du Groupe d’un point de vue technique (volet R&D)
• assurer un partage le plus large possible de leur retour d’expérience